Parcours Personnel

Au début de l’adolescence, je fus mise à l’épreuve par la mort de mes parents puis par la maladie. J’ai eu à apprendre à m’équilibrer entre ce qui me passionnait, qui m’animait profondément et ce qui m’était imposé. Face à la mort, j’ai vu que mon chemin était celui de la vie et ainsi de prendre la responsabilité de celle-ci en m’orientant sur les priorités du moment, à savoir les études, la vie relationnelle et le besoin d’aller vers du nouveau. Je trouvais dans les livres, la philosophie, les réflexions sociales de la remise en question de l’époque (mai 1968) de quoi nourrir en partie mon goût de vivre. Lors d’une seconde crise importante de la maladie, au début de ma pratique professionnelle de professeur, je décidais de prendre en main ce qui m’arrivait et j’optais pour me faire accompagner dans mon monde intérieur avec la sophrologie.

L’expérience personnelle de la sophrologie

Je pratiquais l’écoute des sensations dans mon corps, développant ainsi une présence sensible à ce corps qui n’était pas seulement souffrant, il était aussi encore vivant. J’appris à l’observer sans jugement, à l’accepter dans une présence attentive et bienveillante. En établissant le contact avec les parties bien portantes en moi, effacées par la maladie qui avait pris le devant de la scène, je retrouvais un certain entrain, un plaisir à vivre. Ainsi je pus mettre de la distance entre la maladie et moi, ne pas m’identifier seulement à elle.

Je découvrais aussi comment mes images intérieures affectaient mes humeurs, mon corps… Je commençais à cerner la notion de ressenti, à me l’approprier, découvrant là le potentiel d’un changement possible.

Psychothérapie analytique et sophrologie. Progressivement, devenue rassurée de ce qui fonctionnait bien en moi et découvrant mon potentiel de changement, je développais la motivation pour aller à la rencontre des états d’âme qui étaient là à l’état latent et qui voulaient de temps à autre se manifester, même s’ils avaient une connotation « pas agréable». Je rencontrais alors les parties du corps tendues, nouées et en les écoutant avec bienveillance, des images intérieures (images symboliques, souvenirs) firent leur apparition, des émotions purent ainsi s’exprimer. Je me mis à dénouer des nœuds que ce moi auquel j’étais identifiée avait construit à son insu la plupart du temps. En dirigeant mon attention vers l’intérieur se développait ainsi une présence d’observation qui faisait lever progressivement le voile de ce qui était dans l’ombre, inconnu, inexploré… Je dénouais le fil de la vie qui s’était construit en moi, je m’allégeais nourrissant l’espoir de me guérir.

Une rechute de la maladie m’interrogea fortement sur le chemin de la psychothérapie. Je découvris alors le Massage sensitif, lequel massage me remit en contact avec le senti agréable dans mon corps et avec l’espoir. La psychothérapie dans laquelle je m’étais engagée ne couvrait qu’une partie de ma recherche; comme je le disais à l’époque « je ne peux pas croire que l’être humain puisse se définir à partir seulement de ses parents ». Avec la Relaxation Dynamique 3ème degré ou méditation, j’appris à mettre à distance, à me détacher des pensées, des images intérieures.

Grâce au concours de circonstances qui commençaient déjà à m’interpeller, j’entrepris d’aller à la source de ce 3ème degré en allant pratiquer zazen la posture de méditation du Zen. Lors d’une pratique intensive de cette méditation sur plus d’une semaine, au-delà de la souffrance générée par la posture, je pus constater une union se faire en moi; une force d’amour, de joie m’habitait. Je m’ouvrais alors sur un monde beaucoup plus vaste, avec une perception d’infini.

Le chemin de guérison

C’est dans cette période de pratique intensive de la méditation que j’eus le sentiment d’être enfin sur le chemin de la guérison : en fait, c’était une autre perspective de la guérison qui s’ouvrait à moi.

Durant l’été 1982, après une semaine de méditation zen, le « hasard » fit qu’à ce moment-là, je partais en vacances aux USA. Rendue à destination, je décidai de voyager au fil de mon intuition, lequel m’amena sur l’île du Mont Désert dans le Maine. Je reçus l’invitation d’être hébergée par une femme très généreuse que je rencontrais pour la 1ère fois. Je vécus pendant les 3 semaines passées chez elle un moment d’éveil de conscience hors du commun. Je me mis à écrire tout ce qui se présentait à ma conscience : les rêves, les sensations dans mon corps, les effets de la beauté des lieux, de la variation de la lumière sur mon être. Je voyais et notais autant ce que je vivais intérieurement que ce qui se passait extérieurement. J’étais dans une attitude de «soumission» par rapport à ce qui se présentait à ma conscience : j’écrivais, sans censure, je suivais, dénouais un fil intérieur. Je découvrais mes perceptions extra-sensorielles : perception à distance de gens, de situations et aussi en dehors du temps linéaire; perception de l’énergie et de ses blocages dans les personnes qui m’entouraient, perception de mon devenir et aussi du devenir de la société contemporaine…J’eus aussi des moments d’écriture poétique en anglais alors que ma pratique de l’anglais était limitée à l’époque…J’avais le sentiment d’être de «retour à la maison» (Expression de Graf Durckheim*).

Ce grand moment d’éveil n’était qu’un début : le long chemin à devenir « éveillée », à intégrer un nouvel état de conscience au quotidien commençait. Autrement dit encore, je constatais que je n’avais pas à m’attacher à ce moment d’ouverture de la conscience. En même temps une force intérieure d’amour ne me lâchait pas : elle fut un support permanent dans sa force d’acceptation inconditionnelle pour intégrer les différentes facettes du moi et leurs opposés (subpersonnalités), éléments du Soi… À partir de ce moment-là, je sus/perçus que la maladie était derrière moi, même si le chemin ne fut pas facile pour autant. Aujourd’hui, je dirai que la «maladie» fut une quête incessante pour transcender tant la douleur physique que la souffrance morale, une expérience pour chercher et suivre le Vivant en moi, une «école de conscience». L’écriture, la photo, l’argile, la peinture, le conte furent (et sont toujours) des outils qui me permirent de me suivre, d’exprimer, d’extérioriser ce qui m’habitait, de prendre conscience et d’intégrer les différents «objets» de la conscience sans les rationaliser. Cette quête me fit découvrir que «comprendre» avec l’intellect avait des limites : la vraie compréhension se fait avec l’ouverture du cœur, dans l’acceptation inconditionnelle, ici et maintenant.

Dans l’intégration de ces expériences de conscience modifiée, j’ai retrouvé ultérieurement des résonances à mon itinéraire

    • La rencontre et l’étude avec des guérisseurs comme Ron Young et ses maîtres (Orestes Valdes, Hilda Charlton), avec des guérisseurs rencontrés à Bali avec le groupe Métaformation (Dre Anne Entus, Psychologue, développeur international de la PNL).
    • La pratique du hatha-yoga.
    • La rencontre d’artistes (avec certains, je pus développer et reconnaître mes propres habiletés artistiques).
    • Le courant de psychologie transpersonnelle (Collège du Transpersonnel de Denise Roussel, le Réseau Québécois du Transpersonnel).
    • L’approche Echo.
    • Des récits d’expérience spirituelle… Mon chemin de guérison : un chemin de retour à l’équilibre, à l’harmonie entre le corps et l’âme où se sont enchevêtrés présence au corps, ouverture de la conscience avec ses multiples objets pas toujours rationnels, loin s’en faut, et expression avec outils artistiques.

Les ateliers «connaissance de soi»/développement personnel intitulés «Corps-Créativité-Conscience» se présentent aujourd’hui sous la dénomination: «Vers Soi, avec les autres».

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Quand le Corps
est au Coeur de la Communication